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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 18:58

Et si

- En attendant Jodi (prochain rendez-vous en septembre, à la Maison du Livre, le 10, à partir de 20 heures, toute la nuit) !

après celle des infoutus, je lançais la série des fouteurs[1] ?


ddl

alias VbD

 

 


 

Les clous

 

 

d’après Ana Lanzas et In Koli Jean Bofane

 

 

Un mort sans cause, ça n’existe pas.

Et puisque Jésus est mort du tétanos, dans des circonstances mal expliquées, c’est parce qu’on

- Un fouteur !

avait rouillé les clous de la Sainte Croix...

 

 

On ne meurt jamais pour rien. Toutes les morts sont mystérieuses.

 

 

Sainte Thérèse

 

à Jackie L. N. S.

 

 

Thérèse empruntait

- On ne se promène pas toute seule dans les campagnes où de vieux crocodiles patientent depuis trop longtemps, ma fille !

de très petits chemins et puis voilà, paf ! qu'elle rencontre un fouteur (un horticulteur qui, aussitôt

- Pour ton éducation chrétienne, ma fille !

la met en pot et l’enferme dans une serre) et puis voici, pif ! voilà qu'elle tombe sur un autre fouteur (un fleuriste, préposé à la décoration de la chapelle, qui aussitôt

- Pour la plus grande gloire de Dieu, ma fille !

la cueille et l’expose avant même qu'elle n'éclose), oh !

 

 

 

 

Charlotte

 

à Pascale Devil, pour sa galerie de portraits

 

 

Le pape Benoît XVI

- Qui me pincera les tétons, me massera les fesses et me passera de la crème sur le dos ? Quel autre fouteur me bénira ?

s’est cassé

- En plongeant la main dans le ciboire à bonbons ?

- En se masturbant dans sa baignoire, eh !

le poignet, ce matin, en implorant* la sainte du jour.

 

 

 

* Charlotte qui, sur ses images pieuses (eh !), portait le tchador, ne montrait pas grand-chose mais avait gardé toute sa tête

 

 

 

Entre Dieu

 

à Denise Malderez

 

 

Dieu dit à Dieu : « Je te donne une semaine

- Si je pouvais avoir ça pour lundi !

pour foutre le monde, pas un jour de plus »

 

 

 

Le cochon

 

à In Koli Jean Bofane

qui a déjà fait savoir au monde entier « pourquoi le lion n’est plus le roi des animaux »

 

 

Le roi des animaux, c’est le cochon.

Dans le cochon tout se mange

- La morve et les excréments ? Le foutre ?

même l’âme.

 

 

 


 

Les fouteuses de compassion


à qui donc pourrais-je bien dédicacer cette bluette ?

 

 

Quand Mère Teresa et Soeur Emmanuelle avaient leurs klottes, perdaient-elles aussitôt leur ingénuité et toute capacité de bienfaisance ?

 

 

Et cessaient-elles de soigner les augustes hémorroïdes anales et

- A la recherche du grand anaconda, révérendes parentes ?

les vertueuses mycoses du scrotum et de bouchonner avec du Saint Chrême la glorieuse entrecuisse des culs-de-jatte intouchables de Kolkata et d'apprendre aux manchots musulmans d'Al-Qāhira à faire le signe de la croix avec leur verge béate ?

 

 


[1]

Combien d’infoutus ou quel nombre d'infoutues pour un seul

- Plein de fric, de baraques et de bagnoles ! Entourés de fioti-fioti et de petits poussins ! Ayant des amis partout: dans la presse, la mode, les affaires, les arts et la politique… chez les flics, et les gangsters les pères curés et les mères maquerelles, les restaurateurs et les dealers, les didjis et les portiers de boîtes de nuit…

fouteur ou pour une seule fouteuse ?

Et c’est la raison pour laquelle une série de « fouteurs », c’est vachement plus light à écrire qu’une série d’ « infoutus », niewaar ?

 

Cela dit

- Ce ne sont pas tout à fait les mêmes gens !

tous les fouteurs (ou fouteuses) ne sont pas des fauteurs (ou fauteuses), ni des faiseurs (ou faiseuses), ni même des facteurs (ou factrices) ou des farceurs (ou farceuses) et

tous les fouteurs ne sont pas non plus mauvais : il y a aussi des fouteurs (et fouteuses) de bringue et d’ambiance, des fouteurs (et

- Celles-ci, je les adore ! Ceux-là aussi !

fouteuses) de merde et autres déconneurs et interrupteurs de systèmes trop bien rôdés, des fouteurs (et fouteuses) d’orgasmes… et même des footballeurs (et des footballeuses)...

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Profil



 Didier de Lannoy
 delannoydidier@gmail.com



Après avoir, au Congo, mis le feu à tous ses manuscrits comme on brûlerait ses vaisseaux, Didier de Lannoy, en rentrant de son très long séjour africain, s’est dit qu’il était temps désormais de retrouver le chemin de l’écriture.
Après quelques nouvelles publiées dans diverses revues et un premier roman dont le titre provocateur (« Le cul de ma femme mariée ») prouvait que son auteur n’avait pas l’intention de rejoindre le club des écrivains bien pensants, Didier de Lannoy rédigea une première version de « Jodi, toute la nuit » qui fut adaptée à la RTBF par Violaine de Villers. Lors de cette expérience radiophonique, la comédienne Yolande Moreau interpréta le personnage de Jodi que l’on retrouve avec infiniment de plaisir dans ce roman étrange à plusieurs voix dont le style semble s’improviser au rythme d’un blues obsédant...

Alain Brezault

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