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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 13:29

JODI, LE BROL
Le blog de Jodi ("Jodi le blog") est devenu, depuis janvier 2011, une lettre d'information: Jodi le brol*
Lettre d'information
Didier de Lannoy
2011


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Profus en 2011...

après la parution de Versant Lumière et le lancement du site

Analyses RD Congo**


Emongo Lomomba
nous donne à lire,
 depuis Montreal, un roman-nouvelles
intitulé

Saveur de péché

 
Je

- Un prosateur-poète et romancier-nouvelliste... un écrivain mélangiste ! Un philosophe politique et un analyste social ! Un collègue et un ami ! Un auteur qui aime le péché et veut nous (tel un ancien séminariste converti d'abord au romantisme puis à la sexualité ?) faire saliver ?

diffuse ! 
 

 

ddl
alias Vié ba Diamba

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Emongo Lomomba

Biographie CEC (2007)

Lomomba Emongo est né le 13 mars 1960 à Katako-Kobe. Il étudie la philosophie et les religions africaines aux Facultés Catholiques de Kinshasa. Thèse de doctorat en philosophie et lettres à l’Université Libre de Bruxelles. Fixé au Canada, il enseigne actuellement la philosophie au collégial, les sciences humaines à l’Université du Québec à Montréal, les spiritualités africaines et créoles à l’Université de Montréal.

 

 

Bibliographie

 

Malaïka, l’ange du silence, Editions CIDIHCA, Montréal, 2006.

La vraie histoire de la princesse Osango, Mémoires d’encrier, 2006.

Le changement en panne au Congo-Zaïre. De Mobutu à Kabila, Les 5 Continent, Saint-Léonard, 2001 (essai)

Muana-mayi, le Parisien, Les 5 Continents, Saint-Léonard, 1998. (Prix du roman Zaïre-Canada)

L’esclave moderne,  L’Harmattan, Paris, 1997 (essai)

Le devoir de libération, Esclave, libère-toi toi-même, L’Harmattan, Paris, 1997 (essai).

L’interculturalisme sous le soleil africain. L’entre-traditions comme épreuve du nœud,

Interculture 133, Montréal, 1997 (essai)

L’instant d’un soupir,  Présence Africaine, Paris, 1989 (Prix Interalliance franco-zaïroise)  

 

 

** A propos de Versant Lumière et du site Analyses RD Congo, cliquez sur:   
http://jodi.over-blog.net/article-emongo-lomomba-parution-de-versant-lumiere-prose-poesie-aux-editions-du-cidihca-montreal-73945691.html

et sur
http://jodi.over-blog.net/article-emongo-lomomba-69775045.html
       

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Saveur de péché
Un roman-nouvelles de Emongo Lomomba

 
Extrait - Prologue

 

 — Tu avais promis, souviens-toi.

— Je n’ai rien promis du tout.

— Y a quoi, même. Tu veux que je te supplie, ou bien.

— Bon, tu as gagné.

— Tu vas me racontez tout, tout, tout.

— OK. Alors, écoute…

— J’insiste, hein : n’oublie rien, ne me cache rien ; je veux connaître tous les détails.

Qu’a l’amie Kouadio à tant insister ? Pourquoi lui a-t-on donné ce coup de fil, si on ne mourait pas soi-même d’envie de partager le grand moment de sa vie que restera ce jeudi du tonnerre ?

— Je ne me souviens plus s’il a parlé longtemps ou non ; je ne suis pas capable, maintenant-là, de te répéter tout ce qu’il a dit de lui. Je sais seulement que dès ses premiers mots prononcés à propos de moi, avec son accent que j’adore, mes yeux se sont refermés tout seuls. En fait, c’était comme si sa voix résonnait en moi. Ce n’est pas un garçon ordinaire, mais un poète, tu sais.

— Bon, bon ; on va se calmer, d’accord. Poète, mon œil ; dis plutôt qu’il sait sucrer sa langue quand il s’agit de débiter un mensonge. Un garçon qui ne ment pas au moment de draguer, ça n’existe pas, ma chère. Poète, tu parles ; je connais cette sorte de cigale, tu sais. Continue, continue…

— Quand il a fini de parler, je n’ai pas su quoi répondre. Je me souviens qu’en rouvrant les yeux, je l’ai entendu dire : « Viens ». Qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre, que me lever ? Je le vois encore qui reprend ma main dans sa main, qui me passe le bras autour de la taille. Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas trouvé la force de m’esquiver, de lui dire : « Bas les pattes ». Je nous vois encore traverser une passerelle de bois, longer un parapet métallique jusqu’à la Place de l’Horloge. Le voilà qui ôte galantement sa chemise, qui l’étend sur le gazon vert tendre, qui m’invite à m’y asseoir d’un geste théâtral.

— Je vois, je vois. En vrai prédateur, il lèche sa proie avant de l’avaler…

— Aussitôt, il me suivit, s’assit à son tour. Je n’eus même pas le temps de me demander comment en étais-je arrivée-là, moi qui me suis toujours compliqué la vie avec les hommes ; il fit en sorte que je me retrouve entre ses jambes écartées, avec sa poitrine aux puissants pectoraux contre mon dos. Je t’assure que je fis appel à toute ma volonté pour ne pas tressaillir, mieux pour me dégager, me relever, m’éloigner de son audace qui commençait à m’effrayer ; rien n’y fit et je restai-là, comme ensorcelée.

— Écoutez-la : « Comme ensorcelée » ; et puis quoi encore. Tu en mourais d’envie, non !

— Alors, s’enhardissant un peu plus, il m’entoura de ses bras. C’était si délicieux que mes dernières forces m’abandonnèrent à ce moment-là. En fait, jamais je ne me suis sentie aussi bien dans le giron d’un homme.

— Normal, ma chère ; car tu avais « faim ». Ose donc me dire le contraire. Douze mois à sec, sans même un vrai clin d’œil masculin ; y a de quoi gâter une vie, ou bien.

— Vois-tu, des poignées entières de rayons de soleil éclaboussaient l’air d’une lumière transparente. Tout là-haut, des filaments de nuages fins dérivaient à pas de tortue dans l’insondable azur.  Des goélands ou des mouettes, va savoir, harcelaient la cime du mât d’artimon du grand voilier virant tribord vers le Quai King-Edouard. Qu’il me parut large et tranquille, l’estuaire du fleuve Saint-Laurent à l’entrée du vieux port ! Vois-tu, Kouadio, tout était tellement beau, tellement doux, tellement… Comment dire ? Ah, oui : romantique !

— Attends un peu, là. Tu vas finir par m’inquiéter sérieusement, tu sais. C’est quoi ces conneries : il m’a pris la main, il m’a assise sur le gazon, et puis les nuages, le bateau, les oiseaux et la rivière ? Y a quoi-là, vraiment, hein ; y a quoi même, au juste ?

— Alors, il m’a retournée contre lui, doucement. Il a basculé lentement sur le dos. Il m’a attirée à lui avec d’infinies précautions. Complètement envoûtée, je n’ai même pas songé à sauver les apparences en faisant semblant de m’étonner.

— Pas jusqu’à ce point, tout de même. Pour te mettre dans des états comme ça-là, il faut qu’il soit un grand féticheur qui connaît les plus puissants philtres d’amour.

— Nous nous sommes retrouvés face à face, les yeux dans les yeux, mélangeant nos haleines, lui sur le dos et moi sur mon ventre et sur le sien, avec quelque chose de dur entre nous qui a failli m’irriter. Il a apaisé la tension en murmurant dans mon oreille : « Ne fais pas attention ; c’est la nature. S’il te plaît ». Puis, pour rigoler, il a changé de ton pour dire tout haut : « OK. Comme il ne m’écoute pas, dis-lui toi-même, de cesser de t’embêter… »

— Arrête de me prendre pour une gaou. Tu crois sérieusement que les états d’âme et les blagues d’un dragueur m’intéressent ? Il ferait n’importe quoi pour t’embobiner. La suite, ma chère, la suite…

— Puis, avec fougue, sans me laisser le temps de réaliser, il m’a embrassée sur la bouche. J’ai adoré ; sincèrement. D’ailleurs, s’il ne l’avait pas fait à ce moment-là, je crois que c’est moi qui l’aurais agressé carrément.

— Voilà ! Les hommes, ma chère, c’est comme de la viande cuite : il faut la consommer chaude de préférence, avant qu’elle ne s’avarie et ne te gâte la vie.

— Il a de ces lèvres : belles, pleines…

— Oh, là ! Tu recommences. Tout à l’heure, j’ai cru comprendre que c’est lui qui est poète…

— Et son baiser ? Ah !, son baiser ; je ne te dis pas, Kouadio.

— Si, tu vas me le dire.

— Eh bien, son baiser a un goût de… Comment dire ? Il a le goût d’un… Ou plutôt une saveur de…

— N’importe quoi.

— Je te jure que j’en frémis encore, rien que d’y penser.

— Et moi j’imagine qu’il t’a plutôt invitée à prendre un café chez lui ; ou bien.

— Et comment !

— Je savais. Dis-moi que tu as filmé tout, tout, tout comme promis.

— Bon. Je t’ai dit ce que tu voulais savoir.

— Non. Tu ne m’as pas dit encore si tu es ressortie de son appartement sur tes jambes ou bien sur tes genoux…

 

      

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Saveur de péché
Un roman-nouvelles de Emongo Lomomba

 
Présentation de l'ouvrage

 

Titre: SAVEUR DE PÉCHÉ

Genre: ROMAN-NOUVELLES

Auteur: LOMOMBA EMONGO

Courriel: lomomba@sympatico.ca/ Téléphone: (450) 466-8681

Adresse: 1724, Trépanier, Brossard, Québec, J4W 2K1

Résumé

Elle (ses nom et prénom nous resteront inconnus) est jeune et diplômée, mais traîne une saison de chômage qui n'en finit plus ; célibataire et belle à mourir, mais semble avoir le plus grand mal du monde à trouver chaussure à son pied parmi les hommes pas si mal foutus que ça, qui croisent sa vie. Avec les premières neiges sur les blessures automnales de la flore, survient de justesse un emploi de rêve. Commence une traversée du temps et des choses par monts et par vaux : les intentions et gestes équivoques de la patronne et propriétaire du bureau conseil où toutes les employées se déclinent au féminin ; l'homme de Toronto, ce partenaire fortuné du bureau conseil, que la seule vue de la nouvelle secrétaire particulière met dans tous ses états, mais qui n'ose pas se déclarer ; ce bel Apollon petit air de déjà vu, insaisissable comme une énigme et d'autant plus fascinant… Le tout scandé par le verbe aussi tranché que coloré de l'amie Kouadio, seul personnage dont on connaisse le nom. Que d’inattendues saveurs de péché en perspective !

Originalité

Pour un roman, en voilà un qui fait la part belle à de véritables nouvelles. Voilà un roman-nouvelles telle la traversée, saison après saison, de la « ville du réal », cette « île métropole » : le 13/bis dans un quartier moins que moyen, la ligne orange du métro, la ligne 51 d’autobus, le douzième étage au Quartier international et bien d’autres lieudits à découvrir. Croquis réaliste ou aquarelles figuratives d'une certaine Montréal, allez savoir… Or, c’est d’un roman-nouvelles entièrement vécu et dit au féminin dont il s’agit, à mi-chemin entre les banalités de la vie quotidienne et les eaux troubles d'une vie sentimentale agitée : la fin proche des prestations d’assurance emploi, la vie pas toujours tranquille dans un petit immeuble d’habitation, la drague au féminin et ses insuccès plus fréquents qu’on n’y pense, les susceptibilités féminines lorsque pouvoir et beauté rapprochent et confrontent deux femmes, l’amour enfin au seuil de l’été et au détour du vieux port…

Public-cible

Àla fois sentimental et initiatique, ce roman-nouvelles s’adresse à un public de 12-92 ans.

Développements ultérieurs

Ce roman-nouvelles peut être facilement adapté en bandes dessinées et/ou au cinéma. Entre autres ligne directrice : Montréal saison après saison et à travers la vie intérieure d’une femme jeune, belle et intelligente.

 

 

 


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* Pour accéder aux autres autres entreprises du groupe Jodi, cliquez sur :
http://jodi-book.over-blog.com/
 
("Jodi le book") et
http://lacarcasseetlesos.blogspot.com/
  ("Jodi le broc") et
http://jodi.over-blog.net/article-restez-bien--39731236.html
(dernière dépêche
, diffusée en novembre 2009, du blog de Jodi sous son ancienne forme)

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Profil



 Didier de Lannoy
 delannoydidier@gmail.com



Après avoir, au Congo, mis le feu à tous ses manuscrits comme on brûlerait ses vaisseaux, Didier de Lannoy, en rentrant de son très long séjour africain, s’est dit qu’il était temps désormais de retrouver le chemin de l’écriture.
Après quelques nouvelles publiées dans diverses revues et un premier roman dont le titre provocateur (« Le cul de ma femme mariée ») prouvait que son auteur n’avait pas l’intention de rejoindre le club des écrivains bien pensants, Didier de Lannoy rédigea une première version de « Jodi, toute la nuit » qui fut adaptée à la RTBF par Violaine de Villers. Lors de cette expérience radiophonique, la comédienne Yolande Moreau interpréta le personnage de Jodi que l’on retrouve avec infiniment de plaisir dans ce roman étrange à plusieurs voix dont le style semble s’improviser au rythme d’un blues obsédant...

Alain Brezault

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